Fonds de recherche du Québec – Société et culture
Maîtrise en anthropologie
Mon travail me plonge dans l’actualité scientifique du Québec. Dans leurs demandes de financement, les chercheurs proposent de nouvelles manières de faire avancer la science. C’est fascinant!
J’œuvre en administration de la recherche depuis 2007. Je m’occupe du soutien aux équipes de recherche, quand des professeurs s’unissent pour embaucher du personnel ou organiser des colloques.
Je conseille les chercheurs qui veulent monter un dossier pour solliciter une subvention. Je forme les comités d’évaluation avec des experts du domaine en Europe ou en Amérique.
Seulement 20 à 25 % des projets soumis sont financés. Je rédige toujours un rapport pour expliquer aux autres chercheurs pourquoi leur dossier n’a pas été retenu.
Mon poste exige des capacités de communication et de compréhension du contenu. Il faut saisir les enjeux et pratiques de chaque discipline, du cinéma à l’administration. Un bon chercheur en sciences de l’éducation publie des dizaines d’articles; en philosophie, il signe plutôt un essai de 400 pages.
Avec tout ça, je deviens expert de rien! J’adore mon travail, mais j’envie parfois les gens qui font la recherche.
Comprendre notre société, c’est aussi important qu’étudier la médecine ou le génie. Ainsi, le financement accordé à l’étude du phénomène de radicalisation a contribué au développement d’une expertise au Québec. Ce qui a débouché sur une grande conférence mondiale à Montréal, à la fin de 2016.
Un jour, j’ai recruté comme évaluateur un grand spécialiste européen… sans savoir qu’il était aveugle. Il était impressionnant en réunion. Mais mener son chien-guide à la pause-pipi à partir du sommet d’une tour de bureaux, disons que c’était une expérience inusitée!
NDLR: Depuis la rédaction de ce portrait, Étienne Carbonneau est devenu adjoint de la vice-présidente à l’enseignement et à la recherche de l’Université du Québec.
